Les travailleurs et travailleuses sont les personnes qui nous mèneront de l’avant. C’est pourquoi les travailleurs et travailleuses—et les bons emplois durables—doivent être au cœur des décisions sur les politiques créant un avenir durable pour tous.
Nous croyons qu’un avenir durable pour tous est un avenir où le Canada atteint ses objectifs climatiques et les travailleurs et travailleuses ont la possibilité d’occuper de bons emplois syndiqués qui sont durables.
Pendant que les travailleurs et travailleuses, les gouvernements, les entreprises et les collectivités s’unissent pour relever les défis du changement climatique, le monde évolue, et le travail aussi.
Le changement peut comporter des occasions pour les travailleurs et travailleuses : électrifier notre économie, produire les biens nécessaires à une économie carboneutre, voir à ce que notre infrastructure puisse résister à des conditions météorologiques extrêmes, accroître l’efficacité énergétique de nos bâtiments, mettre en œuvre des solutions fondées sur la nature et fabriquer des véhicules non polluants, pour n’en nommer que quelques-unes.
Pour profiter de ces occasions, les travailleurs et travailleuses doivent participer à l’établissement et à la mise en œuvre de politiques leur assurant le soutien et les possibilités qu’il leur faut pour nous mener de l’avant. Nous devons surtout voir à ce que les bons emplois soient un élément central d’un avenir durable—un avenir où le Canada atteint ses objectifs climatiques et où les travailleurs et travailleuses ont accès à de bons emplois sécuritaires comportant les avantages d’une carte de membre de syndicat.
Nous nous efforçons de voir à ce que les emplois durables soient définis comme étant de bons emplois contribuant à la carboneutralité. Il faut protéger, et surtout décarboner, les bons emplois du secteur manufacturier et des secteurs de l’acier, des forêts et des mines.
Il faut créer de bons emplois carboneutres dans les secteurs de la production d’électricité et de la fabrication non polluantes afin de pouvoir produire les biens nécessaires à une économie mondiale carboneutre, tels que la fibre de carbone, les batteries, les thermopompes et les bâtiments.
Il faut aussi reconnaître que les secteurs des soins, de l’éducation et des services publics créent de bons emplois à faibles émissions de carbone.
Nous ne voulons pas d’emplois précaires ou non sécuritaires à faibles émissions de carbone ou d’emplois à faibles émissions de carbone sans protection des droits essentiels au travail.
Le partenaire commercial le plus proche du Canada, soit les États-Unis, a indiqué clairement qu’il veut des industries et des emplois qui mèneront l’économie mondiale carboneutre et qu’il souhaite que ces emplois soient de bons emplois syndiqués.
Le Canada ne peut pas se croiser les bras pendant que ses partenaires et concurrents progressent plus vite que jamais. S’il le fait, le Canada perdra des occasions, des investissements, de la main-d’œuvre et de la qualité de vie sur l’ensemble de son territoire.
La RBC estime que 400 000 emplois pourraient être créés au sein d’une économie durable. L’Agence internationale de l’énergie prévoit des investissements de plus de 1,7 billion de dollars dans la technologie de l’énergie propre1. Nous devons nous assurer que ces emplois soient de qualité élevée et que le Canada et ses travailleurs et travailleuses bénéficient de ces investissements.
Un climat moins dangereux, des emplois durables et les avantages de la syndicalisation sont les piliers d’un avenir favorable à tous.
Le dépôt de la Loi sur les emplois durables (projet de loi C-50) est un important premier pas vers la réalisation de notre vision d’un avenir favorable à tous. Si nous arrivons à voir à ce que la Loi sur les emplois durables soit appropriée, cela pourra soutenir les bons emplois carboneutres de l’avenir.
Le mouvement syndical adhère au principe que « rien ne se fera pour nous sans nous ». C’est une valeur fondamentale qui englobe l’idée que les travailleurs et travailleuses doivent avoir un mot à dire sur leur travail. C’est pourquoi nous défendons notre droit de négocier collectivement, nous réclamons de forts comités paritaires de santé et de sécurité et nous luttons pour un avenir durable. Les travailleurs et travailleuses sentent déjà les effets des changements climatiques.
La Loi sur les emplois durables, qui découle de la promesse fédérale d’une loi sur la transition juste, crée un moyen de consulter les travailleurs et travailleuses au niveau fédéral au sujet de l’avenir du travail à mesure que le Canada agit pour lutter contre les changements climatiques. Si nous pouvons nous assurer que les travailleurs et travailleuses aient une influence valable, nous pourrons vraiment travailler pour l’avenir.
En s’assurant une forte participation au Conseil du partenariat sur les emplois durables, les travailleurs et travailleuses peuvent influencer le plan quinquennal du Canada pour des emplois durables. Nous pouvons voir à ce que ce plan réponde aux besoins en formation, indique des voies d’accès aux emplois durables et prévoie des mesures d’adaptation de la main-d’œuvre ainsi que des règlements et des investissements favorables aux bons emplois durables. Nous pouvons aussi influencer le travail du Secrétariat des emplois durables de manière à nous assurer qu’il soit tenu compte des intérêts et des inquiétudes des travailleurs et travailleuses.
Les syndicats du Canada se sont associés au Pembina Institute pour établir un plan de création de bons emplois durables. Le premier rapport, intitulé Recommandations ayant trait à la gouvernance pour aider la main-d’œuvre et l’économie de l’énergie propre au Canada, indique un cadre de gouvernance destiné à aider les travailleurs et travailleuses au cours du virage vers une économie durable.
C’est un plan que le gouvernement, le Conseil du partenariat sur les emplois durables et le Secrétariat des emplois durables peuvent suivre pour établir des politiques qui appuient les travailleurs et travailleuses et que ceux-ci appuient. La négociation et le dialogue avec les travailleurs et travailleuses sont nécessaires pour que ces politiques se matérialisent.
Le rapport indique plusieurs éléments principaux nécessaires pour mettre en œuvre un plan pour les emplois durables, y compris les suivants :
À mesure que le gouvernement fédéral progresse vers l’adoption de la Loi sur les emplois durables, nous l’incitons à :
Lisez notre document de base au sujet de la Loi sur les emplois durables et les possibilités pour les travailleurs et travailleuses du Canada.
Visionnez l’exposé donné par Bea Bruske, présidente du CTC, au Comité permanent des ressources naturelles.
Joignez-vous à nous et aidez à établir un plan axé sur les travailleurs et travailleuses qui crée et protège des emplois durables.